
« Ma Cabane à la maison » larguée par des érablières qui s’estiment trompées
Radio-Canada
Après avoir volé au secours de la saison des sucres au Québec l’an dernier, le projet de boîtes-repas « Ma cabane à la maison » suscite du mécontentement. Plusieurs érablières reprochent aux deux instigateurs du projet de s’être approprié la marque de commerce sans les informer, a appris Radio-Canada.
Présenté comme un mouvement de solidarité, Ma cabane à la maison a connu un énorme succès en 2021. Au moment où les salles à manger étaient fermées en raison de la pandémie, 70 cabanes à sucre du Québec ont vendu plus de 110 000 boîtes-repas pour emporter, générant des retombées de 11,5 millions de dollars.
Ça a été vraiment un beau salut pour nous, indique Fanny Prince, copropriétaire de l’Érablière Prince à Saint-Wenceslas, dans le Centre-du-Québec.
Pourtant, comme une vingtaine d’autres propriétaires d’érablières, Mme Prince ne participera pas à la deuxième saison de Ma cabane à la maison, qui doit commencer le 16 février.
Si la réouverture partielle de sa salle à manger lui permet d’entrevoir une saison des sucres plus normale, Mme Prince indique que le manque de transparence entourant Ma cabane à la maison a joué un rôle dans sa décision.
« La confiance, c'est quelque chose qui se gagne et qui se perd. C'est difficile, un coup que c'est perdu, de la récupérer. »
Contrairement à ce que croyaient plusieurs propriétaires d’érablières, Ma cabane à la maison n’appartient pas à l’Association des salles de réception et des érablières commerciales du Québec (ASECQ), qui regroupe les érablières participantes au projet de boîtes-repas.
La marque de commerce Ma cabane à la maison est plutôt revendiquée par les deux personnes qui en ont eu l’idée originale : Stéphanie Laurin, fondatrice et présidente de l’ASECQ, et Sylvain Arsenault, président de la firme de communication marketing Prospek.
Conséquence : des érablières craignent de devoir bientôt compétitionner avec la marque qu’elles ont contribué à faire connaître au grand public, croyant à tort qu’il s’agissait d’une marque collective.