« Le système est brisé » : la mort de Luke Landry aurait pu être évitée
Radio-Canada
Les proches de Luke Landry, un homme de 35 ans retrouvé sans vie dans une toilette publique près de l’hôtel de ville de Moncton la semaine dernière, lui ont rendu hommage mercredi. Ils ont déploré les circonstances de son décès, survenu alors qu’il était très vulnérable et demandent plus de ressources.
Ses amis étaient conviés à une célébration de la vie du défunt, mercredi après-midi à l’église anglicane St. George's.
Plus d'une centaine de personnes ont participé au rassemblement. Plusieurs tenaient un écriteau sur lequel on pouvait lire : Son nom est Luke. Car, pour eux, le père de deux enfants était bien plus qu’un sans-abri.
Au moment de sa mort, M. Landry venait de sortir de prison, mais n’avait nulle part où aller. La journée de sa sortie, il a tenté de trouver de l’hébergement, sans succès.
Dans l’après-midi, il a fait une surdose de drogue dans les locaux d’Ensemble Moncton, un organisme communautaire axé sur la réduction des méfaits associés à l’excès de drogues.
La directrice de l’organisme, Debby Warren, a déclaré que Luke Landry était en piteux état après avoir été ranimé par les premiers répondants. Elle a dit être très inquiète de le voir faire des appels pour trouver une place pour dormir, sans résultats, pendant au moins une heure et demie.
Selon sa mère, Mary MacDonald, qui habite Prince George en Colombie-Britannique, on a laissé Luke sortir de prison sans vêtements d’hiver.
Il était sorti de prison le matin même, a-t-elle raconté dans un entretien cette semaine. Il était pas mal vulnérable. Il n’avait aucun vêtement additionnel. Je lui ai fait un virement de 100 $ et la police m’a dit qu’il les a utilisés pour s’acheter une paire de bottes et une paire de jeans.
Un retraité des services correctionnels du Canada ne comprend pas qu’un homme qui venait de sortir de la prison provinciale ait été laissé à lui-même de cette manière, si c’est bien ce qui s’est produit.