« La situation est urgente » : Radio Cité négocie un partenariat avec une radio privée
Radio-Canada
Le conseil d'administration de Radio Cité a obtenu le mandat de négocier une entente avec une radio privée qui diffuse sur Internet en plusieurs langues, dont l’anglais.
Elle va nous apporter un appui financier pour ne pas déclarer faillite. Je veux vous rassurer. On ne parle pas de changer la radio en anglais, a dit la présidente du conseil d’administration, Annie McKitrick, lors de l’assemblée générale annuelle, qui a eu lieu jeudi soir.
Selon le CA, ce partenariat aidera à sauver la radio communautaire francophone du Grand Edmonton, en grande difficulté financière, qui a besoin de 50 000 à 100 000 $ pour éponger ses dettes.
La situation est urgente. Il faut qu’on prenne des décisions très tôt, très rapidement, parce qu’il y a des échéances qui nous pendent au nez. Et si l’on n’agit pas tout de suite, les conséquences seront plus difficiles pour nous, a dit Jean-Philippe Peretti, membre du CA.
Le nom de la radio privée est resté secret durant l’AGA, car le conseil d'administration a signé un accord de confidentialité avec elle.
Les personnes présentes à la rencontre ont toutefois appris que la radio privée est diffusée sur Internet uniquement et qu’elle cherche un accès aux ondes FM, ce qu'a Radio Cité, puisqu’elle détient une licence de diffusion du CRTC.
En échange, la radio privée offrirait une aide technique et ses compétences en matière de marketing pour aider Radio Cité à augmenter ses revenus publicitaires et sa visibilité. Nous allons garder le contrôle de nos actifs, de la licence et de l’antenne, précise Annie McKitrick.
Les personnes présentes à l’AGA ont eu beaucoup de questions au sujet de la proposition de partenariat. Certaines se sont demandé si le partage des ondes présentait un risque pour la licence du CRTC, car elle impose à Radio Cité qu’au moins 65 % des musiques diffusées soient francophones. Elle peut lui être retirée si cette condition n’est pas respectée.
On a eu de longues discussions avec les responsables de la radio privée au sujet du mandat que le CRTC a accordé à notre station. Donc, ils savent que ce que nous voulons, c’est une radio communautaire en français, en ondes et sur le web, exlique la présidente du CA.