
« Journée du divorce » : un lundi difficile selon des avocats
Radio-Canada
Des professionnels en droit de la famille affirment que le premier lundi de janvier est le jour de l’année pendant lequel le plus de personnes s'enquièrent d'informations sur la séparation et le divorce.
À la firme de droit de la famille Russel Alexander à Toronto, tous les avocats sont en poste cette semaine pour répondre presque exclusivement à des questions entourant la séparation et le divorce.
La demande est telle que l’avocat a choisi d’organiser un séminaire en ligne pour permettre aux intéressés de poser anonymement des questions à des avocats sans avoir à obtenir une consultation officielle.
Au total, 121 personnes se sont branchées cette année.
Me Alexander affirme que beaucoup de personnes qui s’orientent vers un divorce ont le même type de questions. Les enjeux qui préoccupent le plus, selon l’avocat, sont ceux qui entourent la garde d’enfants, la résidence familiale et le soutien financier. Des préoccupations entourant la violence conjugale dans le contexte d’une séparation sont aussi souvent menées à l'avant-plan, affirme-t-il.
« Même si ce type de question n’est pas spécifiquement lié à un cas personnel, le conseil peut normalement s’appliquer pour plusieurs personnes parce qu’ils traversent les mêmes défis. »
Russell Alexander avance plusieurs facteurs pour expliquer que le mois de janvier soit si populaire pour de telles demandes. Selon lui, la période des fêtes est non seulement un moment que les gens souhaitent passer en famille en demeurant positifs, mais aussi une période de grands stress qui peut consolider les conflits.
Peu de statistiques parviennent à prouver que cette période de l’année est bel et bien déterminante pour les couples au pays. Statistiques Canada ne publie pas de données mensuelles spécifiques sur les séparations ou les divorces. Dans plusieurs provinces, comme en Ontario, les parties doivent être séparées pendant un an avant qu’un divorce soit officialisé.
De son côté, la secrétaire juridique dans un autre cabinet d’avocats spécialisés en droit de la famille, Charlotte Schwartz, fait le même constat année après année. C’est aussi pendant cette période qu'elle a entamé les procédures pour mettre fin à son mariage il y a six ans.