« Je ne contrôle pas les guns qui se retrouvent » à Montréal, s’insurge Valérie Plante
Radio-Canada
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, réclame que les gouvernements provincial et fédéral fournissent leur part d'effort pour combattre la violence armée dans la métropole, au lendemain de trois fusillades sur son territoire.
La mairesse s'est impatientée, mardi, alors qu'on la questionnait en conférence de presse sur les mesures prises par son administration pour améliorer la sécurité publique : Moi, je ne contrôle pas les armes qui rentrent. Je ne contrôle pas le principal élément et c'est les guns qui se retrouvent sur notre territoire.
Je vous invite à demander au gouvernement du Québec et je vous invite à demander au gouvernement fédéral qu'est-ce qu'il fait, lui, pour nous protéger et pour ne pas que ces armes-là se retrouvent dans les mains de nos jeunes, a martelé Mme Plante.
« Je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas la principale préoccupation du gouvernement fédéral. »
Soulignant l'arrivée d'un nouveau chef à la tête du Parti conservateur du Canada, Valérie Plante affirme qu'il faut s'attaquer maintenant à la violence armée, et non attendre une éventuelle campagne électorale fédérale. Ce qui arrive à Montréal arrive à Toronto, de manière encore pire, et dans d'autres villes d'autres provinces. Qu'attendons-nous?
Elle qualifie d'extrêmement troublants les événements violents survenus lundi à Montréal, qui impliquent différents types d'armes. Deux des trois fusillades ont fait des blessés dont l'état n'inspire aucune crainte.
C'est inacceptable. Je comprends les parents d'être inquiets; c'est dans des milieux de vie, a-t-elle ajouté, faisant référence à un quatrième incident survenu lundi également, cette fois dans la cour d'une école primaire du quartier Anjou, dans l'est de la ville. Des citoyens ont alerté les policiers après avoir entendu des tirs d'armes à feu. Des douilles ont été retrouvées et l'impact d’un projectile était visible dans une des fenêtres de l’école.
Lorsqu'on lui demande si les autorités ont perdu le contrôle de la situation, la mairesse Plante répond que non. À son avis, le travail mené par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) porte ses fruits puisque plusieurs enquêtes ont été résolues, notamment la semaine dernière.
Mais cette lutte contre la violence armée est un marathon, poursuit Valérie Plante et il n'y a pas de solution magique.