« Ils ont le droit de vivre leur vie » : comment gérer la COVID en milieu vulnérable?
Radio-Canada
Des intervenants au Nouveau-Brunswick pensent qu’il est temps de se revoir l’isolement des personnes vivant dans des milieux vulnérables, comme les établissements de soins de longue durée.
Ceux-ci sont mis à l’épreuve par les éclosions de COVID-19 dans leurs milieux de vie. Cette semaine au Nouveau-Brunswick, il y a 95 éclosions dans ces établissements, c’est-à-dire les foyers de soins, foyers de soins spéciaux et résidences communautaires.
Les mesures instaurées vont d’une réduction des contacts avec les personnes de l’extérieur, au confinement des résidents dans leur chambre, parfois pendant des semaines.
D’après Marcel Larocque, président de l'Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick (Association francophone des aînés du Nouveau-BrunswickAFANB), c’est un lourd fardeau à porter pour ces individus, qui ont déjà vécu plusieurs fois cet isolement depuis 2020.
J'ai des résidents qui nous disent : moi je n'en peux plus, je suis dans ma chambre! Est-ce que je peux être plus parmi le monde? C'est ce qu'ils voudraient, relate-t-il.
Selon M. Larocque, plusieurs aînés en isolement disent souhaiter que des membres de leur famille soient autorisés à venir appuyer le personnel des centres de soins.
Pourquoi les familles, même dans les cas d'éclosions, avec des masques, avec des mesures, ne pourraient pas venir aider?, demande-t-il.
Maintenant que les politiciens demandent à la population de vivre avec le virus, le temps est venu de sérieusement réfléchir à la question de l’isolement des personnes vulnérables, affirme la 1re vice-présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-BrunswickSIINB), Maria Richard.
Il va falloir essayer de voir comment on peut vivre avec le COVID au niveau des foyers de soins, déclare-t-elle. Qu'on arrête d'avoir ces personnes-là comme otages dedans leur propre résidence ou leur foyer.