« Fiers de l’avoir fait », disent des Franco-Ontariens 3 ans après la résistance
Radio-Canada
Trois ans après la journée de manifestations contre les compressions du gouvernement de Doug Ford le 1er décembre 2018, des Franco-Ontariens font le bilan.
Sarah Athanasia Zagas a manifesté à Essex en compagnie de ses deux enfants, de son mari ainsi que de ses deux amis venus de Toronto pour soutenir la cause franco-ontarienne. C'était devenu comme une communauté, une famille, tout le monde était content de se voir. Même la directrice de l’école où étudient mes enfants était là , se souvient-elle.
Pour Mme Athanasia, la mobilisation allait au-delà des revendications linguistiques.
Pour moi le français, ce n’est pas qu’une langue c’est plutôt une identité et une culture. Nous étions là pour soutenir notre langue, notre culture et surtout pour protéger l’avenir des enfants que nous élevons en français , affirme-t-elle. Tout le monde était content de se voir. Ne pas manifester ce jour-là aurait été inconcevable pour Mme Athanasia.
« C'est aussi pour l'avenir de nos enfants, ce n'est pas seulement pour nous qu’on fait ça. Quand tu sens que ça te touche personnellement, c’est comme si ça touchait ton enfant. Et l'enfant, ça fait partie de nous et nous, on fait partie de cette culture. »
Nous étions contents et fiers de l’avoir fait , souligne-t-elle. Au Nord de l’Ontario, ce sont des centaines d’Ontariennes et Ontariens à avoir manifesté à Sudbury, à North Bay, à Timmins, à Thunder Bay et à Kapuskasing. Marie-Pierre Héroux était à l'époque co-présidente du Regroupement étudiant franco-ontarien. À Sudbury, où elle a pris part à la mobilisation, il y avait environ 700 personnes qui s'étaient réunies devant le bureau du député néo-démocrate Jamie West.
« Je me souviens de la foule, de l'ambiance et d’autant de drapeaux verts et blancs. Je ne m'attendais pas à voir des centaines des participants parce que le lieu où on était était un petit espace qui n’était pas fait pour recevoir autant de gens. »
Parmi les raisons qui l'ont mené à aider à organiser les manifestations de décembre 2018 figurait sa détermination à combattre en faveur du projet de l’Université de l’Ontario français. L’aide aux études postsecondaires en Ontario c'est un dossier qui me touche beaucoup, mais j’ai vu plusieurs embûches en lien avec les études postsecondaires en français et je voulais montrer mon appui envers ce projet , dit-elle.
Angèle Lacroix a manifesté à Kitchener aux côtés des enseignants membres de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO) dont elle est présidente de la section 64. Elle indique que les manifestations du 1er décembre 2018 valaient la peine car ce sont les droits des Ontariens qu'on avait enlevés.