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« Des lieux pour exister », une exposition présentée au Tremplin de Sherbrooke
Radio-Canada
Jeudi soir a eu lieu le vernissage de l'exposition Des lieux pour exister au Tremplin de Sherbrooke. Cette dernière met en lumière le travail de deux artistes ayant travaillé 12 semaines dans le cadre d'une résidence en art social.
Depuis près de 20 ans, le Tremplin, au centre-ville de Sherbrooke, vient en aide aux jeunes de 16 à 30 ans à risque d'itinérance. Ce lieu d'hébergement de 23 logements est aussi un endroit où l'art est très présent. Étienne Plante en a été témoin pendant sa résidence artistique des dernières semaines.
La rencontre avec les gens, avec les jeunes, avec les intervenants qui travaillent ici dans le milieu, c’est ça qui stimule beaucoup la créativité, souligne-t-il.
Même le bruit des machines qui ont travaillé sans relâche sur la rue Wellington Sud durant l'été a trouvé son chemin dans les installations qui font partie de l'exposition. Des images d’une grue sont diffusées sur un écran, accompagnées de bruits de construction.
Le marteau-piqueur creuse la roche, il creuse le roc. Comment on fait pour se ressourcer, trouver son lieu pour exister? Ça peut être de creuser à l'intérieur de soi, donc d'aller trouver cet espace de repos, cet espace paisible là à l'intérieur, explique Étienne Plante.
Ce dernier a aussi pu côtoyer les jeunes qui fréquentent le Tremplin au cours des Ruches d'art, des ateliers ouverts à tous pour créer. Les œuvres produites à cette occasion font partie de l'exposition.
Il y a un jeune qui avait ce désir-là de jouer avec la peinture avec ses doigts. Ce que ça donne, ça me fracasse. C’est tellement expressif, tellement beau. Je voulais qu’il ait une place d’importance, raconte l'artiste en résidence.
D'autres œuvres sont le fruit d'une complicité. Vincent Thibault, qui a déjà logé au Tremplin, s'est joint à Étienne Plante pour créer un personnage exposé.
Ça donne une belle bibitte, mais ce n’est pas ça qui est important, je trouve. C’est plus le processus de création qui a été partagé, je trouvais ça tripant, soutient-il.