« Dans mon temps, c’est impossible qu’un joueur aurait fait ça » - Enrico Ciccone
Radio-Canada
L’entrée de Carey Price dans le programme d’aide de la Ligue nationale a relancé les discussions autour des tabous liés à la santé mentale des athlètes professionnels, déjà mise de l’avant dans la dernière année notamment par Jonathan Drouin, Naomi Osaka ou encore Simone Biles.
Pour l’ancien joueur et député de Marquette Enrico Ciccone, la demande d’aide de Carey Price n’est ni plus ni moins qu’extraordinaire.
C'est dommage pour Carey et sa famille, mais c'est extraordinaire de voir une idole du peuple et de la jeunesse, ici à Montréal, être capable de dire haut et fort : "j'ai besoin d'aide, je veux prendre une pause, aidez-moi s'il vous plaît". C'est extraordinaire ce que ça peut faire dans la société, relève à RDI le porte-parole du Parti libéral du Québec en matière de sports et loisirs.
Enrico Ciccone rappelle qu’au départ, le programme d’aide de la Ligue nationale visait davantage les joueurs qui étaient aux prises avec des problèmes de toxicomanie ou d’abus de substance. Une fonction que le programme couvre encore aujourd’hui, mais les joueurs hésitent moins qu’avant à y faire appel pour des questions de santé mentale. Ce qui serait la demande d’aide de Carey Price, selon une publication de sa femme Angela sur son compte Instagram.
On sait que les problèmes de santé mentale sont encore tabous dans la société. On sait que ça va de mieux en mieux, mais au niveau sportif, de la Ligue nationale, des sports professionnels, c'est encore plus difficile parce qu'on a toujours cette pression-là. On porte la pression d'un logo, on porte la pression d'une marque, on porte la pression des partisans qui veulent te voir gagner.
Dans mon temps, dans les années 1990, c'est impossible qu'un joueur aurait fait ça, poursuit l’ex-défenseur de la LNH.
Pour l’agent de joueurs Allain Roy, les athlètes ont plus d’aisance aujourd’hui à discuter de santé mentale et d’anxiété.