« Courailler » les fuites au temps des sucres
Radio-Canada
Le temps des sucres est loin d'être de tout repos pour Jean Hamel, un coureur de fuites depuis plus d'une dizaine d'années. Le passionné d'acériculture repère et répare les fuites dans la tubulure des érablières.
Il travaille en ce moment dans une érablière de 32 000 entailles certifiée biologique située dans les municipalités de Saint-Marcellin et de Les Hauteurs, au Bas-Saint-Laurent.
À la journée longue, je couraille des fuites, explique Jean Hamel. Je fais ça du matin au soir. Je peux marcher 9, 10, 11 kilomètres par jour en raquettes.
Chaque jour, il trimballe avec lui plus de 18 kilos d'équipement. C'est qu'il doit avoir tous les outils nécessaires à la réparation des fuites qu'il trouve.
« Pas besoin de payer de gym! »
Je commence vers 7 h ou 8 h le matin. Je lave les relais, je fais le tour des stations et, après ça, quand ça dégèle, je commence à courir les fuites. J'ai 82 mains [à surveiller], ajoute-t-il.
À l'aide d'une application mobile, Jean Hamel vérifie en temps réel la température et le niveau de vide au bout des lignes principales.
Un niveau de vide bas indique la présence d’air dans la tubulure. Il y aura donc moins de place pour que la sève circule.
C'est en pouces de mercure que le niveau de vide est mesuré sur cette application. Ces données permettent de repérer rapidement les fuites pour ensuite commencer à les réparer.