
« Chaos complet » : des travailleurs de la santé renvoyés chez eux, dit le syndicat
Radio-Canada
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affirme samedi que des travailleurs des sections locales à qui le gouvernement du Nouveau-Brunswick a donné l’ordre de retourner au travail samedi sous peine d’amendes ont été renvoyés à la maison par leurs employeurs.
La situation a créé un chaos complet ce matin, a clamé en conférence de presse, samedi après-midi, Norma Robinson, présidente de la section locale 1252 du SCFPSyndicat canadien de la fonction publique.
Nos membres étaient bouleversés, mais prêts à retourner au travail ce matin, déclare dans un communiqué Brian Wiggins, président de la section locale 1190 du SCFPSyndicat canadien de la fonction publique. Maintenant, on leur dit que leurs services ne sont pas nécessaires.
Une dizaine de sections locales sont en grève depuis le 29 octobre. Une semaine plus tard, le gouvernement néo-brunswickois ordonnait le retour au travail des syndiqués qui oeuvrent dans le domaine de la santé, sous peine de se voir imposer une amende allant de 480 $ à 20 400 $ par jour.
Le syndicat déclare que, samedi matin, les employeurs informaient certains travailleurs de la santé qu'ils étaient toujours en grève et devaient retourner sur le piquet de grève.
Nous apprenons maintenant que de nombreux travailleurs sont renvoyés du travail aujourd'hui.
Celle-ci s’interroge sur les prétentions du gouvernement néo-brunswickois. La veille, le ministre de la Sécurité publique et de la Justice, Hugh J. Flemming, affirmait que l’arrêté obligatoire forçant le retour des travailleurs de la santé était nécessaire pour sauver des vies.
Nous nous demandons quel est le véritable objectif de cet ordre, se questionne Norma Robinson.
L’ordre du gouvernement n’a rien à voir avec la COVID et vise plutôt à priver les travailleurs de leur droit de grève, a accusé Chris Curran, président de la section locale 1251, durant la conférence de presse.