Vivre le tennis selon Sam Aliassime
Radio-Canada
La passion du tennis s’est imposée tôt pour Sam Aliassime. « Je faisais du football et mon entraîneur m’a dit : “Sam, tu ne peux pas être bon, tu n’as pas un bon pied gauche.” J’ai été découragé, alors je suis allé vers le tennis et j’ai découvert une grande passion », se rappelle le père de Félix Auger-Aliassime et propriétaire de l’Académie Aliassime.
Il a compris très vite que pour se démarquer, il fallait se consacrer entièrement au sport. Une théorie qu’il se fait un devoir de partager auprès de 400 jeunes du Québec et de l’étranger qu’il accueille dans son académie.
Pour être bon au tennis, il ne faut pas jouer au tennis, il faut vivre le tennis. C’est une manière de vivre, c’est un monde, soutient Sam Aliassime.
Pour lui, si quelqu’un souhaite se rendre loin dans le tennis, comme dans n’importe quel sport, il doit en faire sa priorité. On doit planifier les choses par rapport au tennis, par exemple, on ne peut pas décider d’aller au chalet puis après de jouer au tennis ; on joue au tennis et ensuite on va au chalet. Tout est bâti en fonction du projet, martèle Sam Aliassime.
Il va sans dire qu’un mode de vie aussi intense doit être guidé par des principes de base qui aident à garder le cap. C’est une question d’équilibre. Les gens ont peur que ça devienne malsain, mais ça crée une bonne discipline, poursuit le directeur de l’Académie, qu’il a rachetée à Jacques Hérisset.
« Le matin, quand Félix m’a dit qu’il voulait être un champion. Dans ma tête, je voulais d’abord faire de lui une grande personne, quelqu’un qui va être capable de se battre tous les jours, pas juste de penser aux coups droits et aux revers. »
Il assure tout de même que les compétences acquises par les jeunes pourront être appliquées ailleurs dans leur vie.
Quand les enfants viennent ici, c’est pour en faire des champions et des gens responsables. Quand ils sortent de l’académie, ils vont avoir ces valeurs qui vont leur permettre de travailler dans tous les domaines, comme le respect, la rigueur et la combativité, souligne Sam Aliassime.
Une attitude compétitive, c’est aussi nécessaire pour exceller, selon l'entraîneur, et il faut apprendre à l’exploiter. Le désir de gagner ça se développe. Il y a des jeunes qui jouent et qui ne savent pas pourquoi ils sont là, mais il faut parfois leur donner du temps. Tranquillement, ils peuvent commencer à avoir envie, plus ils deviennent bons, remarque-t-il.