Vivre l’enfer du prêt usuraire: survivre à 220% de taux d’intérêt
Le Journal de Montréal
De plus en plus poussés vers des prêts rapides au taux usuraire de 200%, des Québécois sont laissés à eux-mêmes face à des financiers du dimanche. Un important prêteur privé vient d’ailleurs de recevoir une tape sur les doigts de la justice.
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L’entreprise, qui opérait sous le nom Prêt instant ou Creditmatik ou Prêt Express 911, disait prêter à 29% d’intérêt, mais appliquait plutôt un taux réel de 157% à 228%, calcule l’Office de protection du consommateur (OPC). Le taux de crédit ne peut dépasser 60% en vertu du Code criminel du Canada.
Prêt Instant pensait se soustraire à certaines obligations de la Loi sur la protection du consommateur en offrant des contrats de crédit variable et non des contrats de prêts.
L’entreprise facturait des frais d’adhésion et d’assurance, si bien qu’elle pouvait réclamer plus de 500$ à ses clients pour un prêt de 250$.
La Cour supérieure a condamné l'entreprise, en octobre dernier, pour 12 prêts consentis à des consommateurs qui éprouvaient des difficultés financières ou qui avaient besoin d’argent rapidement.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.