Vivre avec l'aphasie, le combat de plusieurs Québécois
TVA Nouvelles
Depuis hier, l'attention du monde entier est tournée vers l'aphasie, cette maladie qui aura poussé Bruce Willis à prendre sa retraite. Un Québécois raconte la réalité d'être aphasique après avoir souffert d'une double hémorragie cérébrale.
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Jamil Azzaoui, auteur-compositeur-interprète et conférencier, a souffert d’aphasie aux suites d’une double hémorragie cérébrale il y a 12 ans. Il fait partie des 6000 Québécois atteints annuellement de l’aphasie.
«Il a fallu réapprendre à parler convenablement, à articuler et à trouver mes mots», dit Jamil Azzaoui.
«Il n’y a pas un AVC qui se ressemble. Lorsqu’il y a un traumatisme crânien et qu’il y a des agglomérations de sang, le cerveau a pour réflexe de fondre. C’est comme ça que l’on perd des facultés», explique-t-il.
Si M. Azzaoui se considère chanceux d’avoir eu une paralysie partielle du côté gauche, la perte de dextérité fine de sa main gauche a été plus déstabilisante pour le musicien.
«Comme guitariste, c’est quand même assez dramatique lorsque l’on joue et que c’est notre métier.»
L’aphasie, qui n’est pas une condition des plus connues dans la province selon M. Azzaoui, n’affecte pas seulement la façon de s’exprimer, mais aussi la compréhension et la formulation des idées.