Une mère poursuivie pour triple infanticide en Grèce
TVA Nouvelles
Une Grecque, accusée et écrouée en avril à Athènes pour l'empoisonnement de sa fille aînée, est désormais poursuivie pour les meurtres de ses deux autres enfants, ont annoncé lundi les procureurs d'Athènes chargés de cette affaire surmédiatisée en Grèce.
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L'infirmière de 33 ans, originaire de la ville de Patras dans le Péloponnèse (ouest), était déjà accusée d'«homicide volontaire» pour la mort de sa fille aînée, hospitalisée plusieurs fois avant de succomber fin janvier à l'âge de neuf ans.
Une autopsie et des examens toxicologiques avaient permis de détecter sur la dépouille de la fillette la présence de kétamine, un anesthésiant vétérinaire également utilisé chez l'homme dans certains pays, déclenchant des poursuites pénales à l'encontre de la mère.
Placée en détention provisoire depuis avril dans une prison de haute sécurité en banlieue d'Athènes, la mère de famille, qui vivait séparée de son mari depuis un an, a toujours rejeté toutes les accusations auprès des enquêteurs et au cours de son audition en mars.
Après enquête judiciaire, les procureurs ont ajouté à son encontre les charges de meurtres sur ses deux autres filles âgées de trois ans et demi et de six mois, survenus respectivement à l'été 2019 et en mars 2021.
Selon une source judiciaire, un récent rapport des médecins légistes a confirmé que la mort des deux sœurs cadettes n'était pas d'origine naturelle, mais le résultat d'asphyxies.
L'affaire a bouleversé la Grèce depuis le début de l'année 2022. Pendant l'audition de la mère de famille fin mars, des manifestations de colère s'étaient déroulées devant le tribunal, la façade de son domicile avait été recouverte d'un graffiti: «Mort aux tueurs d'enfants».
Le porte-parole du gouvernement Yannis Economou avait alors été obligé d'appeler la population au «calme».