Une loi pour contrer les violences sexuelles dans le milieu scolaire demandée
Métro
Dans la foulée de l’arrestation de trois entraîneurs de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent accusés de crimes sexuels, des intervenants communautaires souhaitent qu’une loi propre aux milieux scolaires soit mise en place pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel.
Les organismes Pour 3 points, Les ballons intensifs ainsi que Québec contre les violences sexuelles ont donné leur appui au collectif La voix des jeunes compte, qui lutte depuis 2018 pour qu’une telle législation soit adoptée.
Ils déplorent notamment un manque de ressources pour la prévention et l’accompagnement des victimes.
Lors d’une conférence de presse, lundi matin, des intervenants de ces organismes ont présenté des chiffres de l’INSPQ indiquant qu’entre 2 et 8% des athlètes sont victimes d’agression sexuelle dans un contexte sportif.
«Ça me fait mal chaque fois que je constate l’inaction du gouvernement parce que plusieurs jeunes souffrent en silence, affirme la co-coordonnatrice du collectif La voix des jeunes compte, Clorianne Augustin. [Une loi-cadre] permettra de mettre toutes les ressources nécessaires pour que les violences sexuelles cessent et pour que les jeunes puissent être soutenus, entendus et protégés.»
Les groupes communautaires dénoncent également un «système d’impunité» qui, malgré la Loi sur la protection de la jeunesse qui oblige le signalement par tout adulte de toutes situations d’agressions connues, ne mèneraient aucune conséquence légale.
«Des directions d’école, des professeurs et des gens qui se ferment les yeux, malheureusement, ça arrive trop souvent, explique la cofondatrice de Québec contre les violences sexuelles, Mélanie Lemay. [On veut] mettre du mordant dans cette absence de responsabilité et de protection qui fait en sorte que les jeunes sont abandonnés en ce moment.»