Une loi au Manitoba permet de savoir si un partenaire a été accusé de violence conjugale
Radio-Canada
Jeudi dernier, le Manitoba a adopté la Loi sur la communication de renseignements pour la protection contre la violence de la part d'un partenaire intime. Inspirée par la Loi de Clare, déjà adoptée par la Saskatchewan et l’Alberta, l'initiative suscite diverses réactions au Manitoba.
Cette loi (Nouvelle fenêtre) permet aux gens de savoir si leur conjoint a des antécédents d'abus sexuels ou de violence, même si certaines informations sont normalement considérées comme personnelles et non accessibles au public dans les dossiers judiciaires.
« La Loi permet à toute personne qui estime être susceptible de subir de la violence de la part d'un partenaire intime, actuel ou ancien, de demander des renseignements concernant le risque que pose son partenaire pour elle ou pour son enfant. »
Les personnes concernées peuvent faire cette demande en leur nom ou pour une autre personne auprès d’un service de police, qui examinera leur demande.
Par la suite, les services de police concernés effectuent une évaluation afin de communiquer ou non les renseignements concernant le risque de violence. Les renseignements reçus sont confidentiels.
La directrice générale de l’organisme ChezRachel, Sonia Grmela, estime que cette loi est un dispositif rassurant, car auparavant, les victimes n'avaient pas moyen de savoir ces renseignements.
ChezRachel estime que cette loi sera utile pour mieux accompagner les personnes dans le besoin.
Plus on a accès à de l’information, plus on est en mesure de demander de l’aide, surtout pour les femmes qui sont dans l’incertitude et ne savent pas si elles doivent agir ou non, explique une conseillère pour l'organisme, Sylvie Fuamba.
La conseillère explique que cette loi est un prétexte pour dialoguer sur ces sujets.