Une femme à la tête de Wemotaci, une première pour cette communauté atikamekw
Radio-Canada
Écouter et impliquer tout le monde, c'est le souhait de la nouvelle cheffe de Wemotaci. Viviane Chilton marque l'histoire en devenant la première femme cheffe de cette communauté atikamekw.
Elle affrontait François Néashit, qui briguait un cinquième mandat à la tête de cette communauté située à 115 kilomètres au nord-ouest de La Tuque, en Mauricie.
Viviane Chilton a obtenu la majorité des voix avec 360 bulletins en sa faveur sur 649 votants, soit 55,47 %. Le taux de participation au second tour a été de 45,83 %.
C'est un retour au Conseil des Atikamekw de Wemotaci (CAW) pour cette enseignante en sixième année du primaire, mais cette fois-ci en tant que cheffe. Elle a déjà été conseillère élue pendant deux mandats de 2011 à 2019.
En devenant la première femme élue cheffe, elle marque ainsi l'histoire de cette communauté qui a célébré ses 50 ans l'an dernier.
« Je me suis dit : "Je fais partie de l'histoire!" C'est intense, c'est un honneur et en l'honneur de nos grands-mères, des femmes, de celles qui n'osent pas trop prendre des défis! »
J'ai écouté nos aîné(e)s, je les entendais insister. Ils disaient qu'il fallait un petit mouvement de changement, qu'ils croient aux hommes mais qu'il est temps que les femmes se lèvent et prennent le leadership, a-t-elle lancé en entrevue avec Espaces autochtones.
Avec Viviane Chilton à la tête de Wemotaci, ce sont désormais neuf communautés autochtones sur 41 au Québec qui sont dirigées par des femmes. Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, est d'ailleurs une des personnalités à l'avoir félicitée.
L'éducation, la langue, la santé et le développement socioéconomique, tout comme l'auto-détermination, l'environnement, la protection du territoire et la communication, font partie de ses priorités. Selon elle, une cheffe doit être à l'écoute de ses membres et les accompagner.