Un espace social à Toronto qui permet la consommation de cannabis
Radio-Canada
Un lieu de rassemblement, d’échange et de consommation de cannabis de façon libre a récemment ouvert ses portes à Toronto et a été créé par deux organismes de cannabis locaux. Cette initiative permet aux participants d'être dans des espaces privés entourés de musique et d’artistes tout en consommant de la marijuana.
Le nouvel espace communautaire se trouve derrière le magasin Dynasty Pot Shop, sur la rue Queen Ouest.
« Avant la légalisation du cannabis, il se trouvaient des endroits illégaux pour la consommation de la marijuana et donc il y a une forte demande pour ces espaces dans la ville. »
Nous voulons créer un espace communautaire inspirant, si le cannabis peut en faire partie, c’est encore mieux, a déclaré Greg Pantelic, président et fondateur de AHLOT, la société mère de THINKER qui est derrière l'espace.
Cette initiative se concentre sur le concept des rassemblements privés et intimes et vise à créer un lieu de détente pour les visiteurs. Les organisateurs entendent tenir des évènements sociaux, comme des discussions et des concerts, tout au long de l'été.
Selon M. Pantelic, l’industrie doit évoluer et normaliser l’usage du cannabis dans la société, c’est acceptable avec l’alcool, et à mon avis, le cannabis est un produit moins dangereux, dit-il.
Ben Markham, un représentant des ventes pour THINKER et un participant au speakeasy, affirme que ce genre d’initiative permet de lutter contre la stigmatisation du cannabis. C'est un événement communautaire qui met beaucoup d’importance sur l’art de la discussion, explique-t-il. Le cannabis est encore mal vu et est souvent lié aux atmosphères bruyantes. Par contre, les événements plus calmes où les discussions et la réflexion sont encouragées sont vraiment l’avenir de l’industrie du cannabis à Toronto.
Selon Brad Poulos, chargé de cours en stratégie et entrepreneuriat à l’école de gestion Ted Rogers de l'Université Métropolitaine de Toronto, il est fort probable que plus d’espaces de ce genre s'organisent dans la Ville Reine au cours des prochaines années.
Plusieurs organisateurs tentent de s'adapter aux règles actuelles, mais ce genre d’espace est considéré légal tant que le lieu impose un âge minimum et que la consommation est faite dans le cadre privé de l’événement, explique-t-il.