Un artiste perd tout après son accident
TVA Nouvelles
Jusqu’à récemment, Pierre-Antoine gagnait bien sa vie. Cet artiste pouvait en effet cumuler des contrats allant jusqu’à 150 000 $ par an. Mais un grave accident de voiture est venu brouiller les cartes.
Après son accident, Pierre-Antoine est confronté à des problèmes de motricité et de mémoire qui l’empêchent de travailler. Il ne peut compter que sur les indemnités de la SAAQ, soit 40 000 $ annuellement, et commence à utiliser ses cartes de crédit pour pouvoir faire face à ses dépenses courantes.
Le cinquantenaire réussit à faire réparer son camion Ford accidenté grâce à son assurance automobile. Il espère pouvoir le vendre, liquider son prêt-auto et ne conserver que son autre véhicule, un petit VUS moins coûteux. Il ne parvient toutefois pas à atteindre son but, et doit donc assumer deux paiements de prêt-auto qui pèsent lourd sur son budget.
Plusieurs commerçants de son village ont accepté de lui faire crédit pour l’aider à traverser cette mauvaise passe. Mais les choses vont de mal en pis, il est de plus en plus endetté et la honte le pousse à s’isoler et à rester enfermé dans sa maison. Il réduit ses dépenses au maximum – forfait cellulaire, épicerie, câble, etc. – mais rien n’y fait. Désemparé et incapable de rembourser ce qu’il doit, il se décide à aller consulter un expert en insolvabilité.
Pierre-Antoine rencontre donc Alison Rouillier, conseillère en redressement financier chez Raymond Chabot. Celle-ci réalise un bilan de sa situation et constate qu’il doit près de 100 000 $ à divers créanciers, dont 78 000 $ uniquement en soldes de cartes de crédit. Or, ses revenus ont chuté drastiquement par rapport à la période où il pouvait encore travailler.
Avec à peine 2000 $ par mois et des dépenses mensuelles largement supérieures, il est clair qu’il faudra donner un bon coup de barre pour le remettre à flot.
« Il doit absolument prendre une décision, car à cause des intérêts sur ses dettes, elles augmenteront constamment et il n’en viendra jamais à bout », constate Alison Rouillier.
Lors du premier rendez-vous avec son client, la conseillère a dressé une liste de tous les biens qu’il possède en indiquant leur valeur marchande, et une autre qui fait état de ses dettes. « Nous avons ensuite établi ses priorités, en l’occurrence conserver la voiture non accidentée et rendre l’autre au créancier », explique Alison Rouillier.
Cela occasionne une perte pour ce dernier évaluée à environ 10 000 $, montant qui sera ajouté aux dettes de Pierre-Antoine.