Un an après sa démission, l’ancien maire de Pierreville toujours victime d’intimidation
Radio-Canada
Éric Deschesneaux a quitté son village de Pierreville, au Centre-du-Québec, pendant l’été. Il a profité d’un répit, mais le retour des élections municipales semble avoir ravivé certains brasiers. L’ancien maire de Pierreville se dit encore l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux, comme celles qui l’ont fait quitter la vie politique.
J’ai contacté un avocat qui regarde cela. L’étude qui en est faite... c’est à la limite de l’atteinte à la réputation. Le message que je vais passer, c'est qu'à un moment donné, il faut passer à autre chose, explique Éric Deschesneaux, en entrevue à l’émission Toujours le matin, tout en soulignant que des poursuites pourraient être entreprises.
L’ancien élu a remis sa démission le 15 novembre 2020 et a quitté ses fonctions à la mairie le 1er décembre la même année. Son départ n’a pas apaisé ses détracteurs. Là, c’est parti de plus belle!, indique-t-il.
Ce sont des citoyens, des amis, de la famille qui lui acheminent des captures d’écran de publications sur les réseaux sociaux. Éric Deschesneaux les conserve sans en faire la lecture pour se préserver des commentaires haineux.
Dans toute forme de politique, provinciale, municipale et fédérale, il y a des humains en arrière de ça, il y a des émotions. On est des êtres d’émotions. Et, même si on dit que ça ne nous affecte pas...On veut être téflon, c’est impossible.
L’ancien maire insiste. Son initiative de créer une page Facebook pour partager l’actualité municipale alors qu’il était en poste n’a pas été la source du problème, selon lui. Parce que je crois que c’est une belle vitrine et les médias sociaux font maintenant partie intégrante de la politique. Mais, Éric Deschesneaux indique que l’outil, encore nouveau, est « un monstre que l’on doit apprivoiser ».
Il partage son histoire et tient à donner un avertissement aux candidats à la présente élection. Oui, utilisez les médias sociaux, mais ne gérez pas vous-même votre page. C’est l’erreur que moi j’ai faite, de gérer moi-même. Ça fait que tous les commentaires haineux ou dégradants, c’est moi-même qui les voyais le soir.