Un accident à l’Hippodrome de Trois-Rivières suscite des préoccupations chez les jockeys
Radio-Canada
Un accident survenu vendredi à l’Hippodrome de Trois-Rivières lors d’une course sous harnais soulève de sérieuses questions en matière de sécurité, selon les hommes à chevaux. Un jockey a été éjecté de son siège lorsque deux chevaux sont entrés en contact au moment du départ. Kevin Maguire s’en tire avec des côtes fracturées.
Ce qui inquiète les propriétaires de chevaux et les conducteurs, c’est que la course n’a pas été interrompue par les juges.
Le directeur de l’Association trot et amble du Québec (ATAQ), Guillaume Richard, s’est entretenu dimanche matin avec les juges de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) pour obtenir des explications.
On a rencontré les juges qui étaient concernés. Ils nous ont donné leur explication selon la réglementation qui est en vigueur présentement, raconte Guillaume Richard. Selon lui, les juges ont conclu qu’il était justifié de ne pas interrompre l’épreuve puisque le cheval poursuivait sa course normalement. Il n’a pas été possible d’obtenir la version officielle de la RACJ dimanche.
Pour Ghislain Paquet, ancien animateur des courses aux hippodromes de Trois-Rivières et de Québec, ne pas arrêter l'épreuve était insensé. Il ne fallait pas courir ce risque-là. Si le cheval décide de revirer de bord et qu’il fonce dans un autre [cheval], tu as un deuxième accident dans les mêmes deux minutes, constate-t-il.
Il plaide lui aussi pour une modernisation de la réglementation. Changeons les règles de la RACJ. C’est un livre de règlements qui n’a pas été changé depuis X années. Il serait peut-être temps de revoir ces règles-là, ajoute-t-il.
D’autres rencontres sont prévues, notamment vendredi prochain, avec le Club jockey du Québec.
L’important, c’est qu’on travaille tous ensemble pour le futur et juste s’assurer qu’il n’arrive pas un autre incident de cette façon-là, explique Guillaume Richard. Plusieurs hommes à chevaux et leur famille ont partagé leurs inquiétudes sur les réseaux sociaux depuis vendredi.
Avec les informations de Jeffrey Dupont