Ukraine: nouvelle tentative d’évacuer des civils bloqués à Marioupol
TVA Nouvelles
Une nouvelle tentative d’évacuer les nombreux civils bloqués dans la ville ukrainienne assiégée de Marioupol était sur les rails jeudi, le Comité international de la Croix-Rouge se disant prêt à diriger cette opération «vitale», à condition que les garanties soient réunies.
Le CICR a déjà tenté à plusieurs reprises, mais en vain, d’organiser des évacuations depuis Marioupol, port stratégique du sud-est de l’Ukraine, sur la mer d’Azov, assiégé et pilonné sans relâche depuis la fin février par les forces russes.
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«Il est vital que ces opérations puissent avoir lieu. Les vies de dizaines de milliers de personnes à Marioupol en dépendent», a insisté l’organisation depuis Genève, disant espérer un lancement dès vendredi.
Moscou a annoncé tard mercredi un «régime de silence», soit un cessez-le-feu local, à partir de jeudi 07H00 GMT afin d’ouvrir un couloir humanitaire «avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) et du CICR».
Le gouvernement ukrainien a de son côté annoncé dépêcher 45 bus pour évacuer des civils en direction de la ville de Zaporojié, à 220 km au nord-ouest, selon la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol, a-t-elle précisé.
Des personnes ayant réussi à quitter la ville et des ONG y ont décrit des conditions catastrophiques, avec des civils terrés dans des caves, privés d’eau, de nourriture et de toute communication, et des cadavres jonchant les rues. Quelque 160 000 civils y seraient encore bloqués et la municipalité accuse Moscou d’avoir évacué «contre leur gré» plus de 20 000 habitants de Marioupol en Russie.
Selon le ministère britannique de la Défense, «des combats intenses se poursuivent à Marioupol» mais les Ukrainiens «conservent le contrôle du centre-ville». Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, un fidèle de Vladimir Poutine, dont des milliers d’hommes combattent dans cette zone, assure à l’inverse que 90 à 95% de la cité seraient désormais sous contrôle russe.