Ukraine : accueillir ceux qui fuient, soutenir ceux qui restent
Radio-Canada
Partir ou rester. C’est le dilemme auquel les membres de la famille Kleshchov, comme tant d’autres familles ukrainiennes, ont été confrontés lorsque les bombes russes ont commencé à pleuvoir sur leur pays. Tous n’ont pas fait le même choix.
C’est la réalité qu’a dû accepter Alexis Kleshchov, résidant de Longueuil depuis 2016.
Vendredi, cet Ukrainien d’origine a accueilli son père et son frère à l’aéroport de Montréal, leur arrêt final après un périple de plus d’un mois les ayant conduits de Kiev à la Roumanie, où ils ont pu entamer leurs démarches migratoires pour venir au Canada.
Celui qui avait accueilli sa belle-mère dès le début de l’invasion russe a bon espoir qu’ils sont venus au Canada pour y rester.
Ils sont perturbés, mais aussi contents d’être ici parce qu’il n’y a plus de danger pour la vie. Ils ont aussi beaucoup d’espoir pour le futur, raconte Alexis Kleshchov en entrevue à Tout un matin. Ils ont l’intention de travailler ici et de soumettre leur candidature pour la résidence permanente.
La situation est tout autre pour sa mère, son conjoint et d’autres membres de sa fratrie qui ont fait le choix de demeurer en Ukraine.
Ma mère, mon frère, ma sœur et mon beau-père ont décidé de ne pas bouger, parce qu’ils ne veulent pas quitter leur ville natale. [Ils] veulent faire de leur mieux pour aider les gens qui choisissent de rester. Ils font beaucoup de bénévolat, rapporte le Longueuillois, qui a offert d'héberger sa famille restée en Ukraine dès le début du conflit.
Certainement qu’ils ont pu avoir peur, admet-il, expliquant qu’il avait lui-même pu entendre le son des bombardements lors d’un appel avec sa mère. N’empêche, ils gardent l’espoir que l’Ukraine puisse se sortir de cette guerre. Ils croient tous en la victoire.
Pour nous, c’est un gros stress dit Alexis Kleshchov, qui doit regarder cette guerre au loin avec son fils de 10 ans et qui s'est parfois senti impuissant.