Trois entraîneurs arrêtés: Marwah Rizqy demande une enquête indépendante
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La députée de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, demande que l’enquête du ministère de l’Éducation soit prise en charge par une firme indépendante spécialisée dans les cas d’agressions sexuelles dans le dossier de l’école secondaire Saint-Laurent.
Lors d’un point de presse, la députée a critiqué avec émotion la manière dont Québec gère son enquête sur le climat ayant mené à l’arrestation de trois entraîneurs de basketball à l’école secondaire Saint-Laurent au début du mois de février.
La députée reçoit de nombreux appels de parents, d’élèves et de membres du personnel qui se disent inquiets du climat qui règne toujours à l’école Saint-Laurent. Plusieurs se demanderaient toujours comment entrer en contact avec les personnes responsables de l’enquête.
«Ça ne va pas bien à Saint-Laurent, soutient Mme Rizqy. On parle de climat toxique, un climat dans lequel les gens n’osent même plus parler. […] J’ai des jeunes qui ne sont pas sûrs de vouloir continuer de jouer au basketball, et pourtant c’est grâce à ça qu’ils s’accrochent à l’école.»
Elle souhaite qu’une firme spécialisée en la matière prenne le relais afin, notamment, d’assurer un contact constant avec l’école et les gens qui la fréquentent.
«Ça ne peut pas être un fonctionnaire de Québec, dans son coin, qui attend que le téléphone sonne, continue-t-elle. Je ne doute pas de la compétence de [l’enquêteur du ministère], mais peut-être qu’il n’a jamais géré des cas d’agression sexuelle. Il y a des firmes spécialisées dans ces cas qui existent.»
Questionné à ce sujet par Mme Rizqy lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a défendu son enquête en indiquant qu’il s’assurerait que les moyens de contacter l’enquêteur seraient communiqués.