Tout quitter pour une aventure en mer! Tout quitter pour une aventure en mer!
Radio-Canada
Son ami John était en voyage en partance du lac Huron en remontant le fleuve Saint-Laurent lorsque Sophie Laliberté a décidé de le rejoindre à Sept-Îles pour ce qui devait être deux semaines de voyage en mer.
Finalement, ça a été un coup de foudre avec la voile. J'étais un peu comme un poisson dans l'eau, pas de mal de mer, pas peur dans les gros temps, les conditions un peu plus difficiles, et j'ai une agilité assez remarquable pour cuisiner même si on est gîté à 60 degrés, que les chaudrons rebondissent et qu'on marche sur les murs!, lance-t-elle.
À bord d'un Contessa de 32 pieds, Sophie, John et le chien Mathelot Nine naviguent actuellement le long de la côte est américaine, après être passés par Terre-Neuve et les Îles-de-la-Madeleine. On en a eu plein les yeux de magnifiques paysages. On est parti de Sept-Îles, on a longé la Côte-Nord, on est allé dans des baies complètement isolées où on était seuls au monde. On est allé voir Natashquan et on s'est rendu jusqu'à Harrington Harbor, pour ceux qui se rappellent du film La Grande séduction, raconte-t-elle.
Partout où ils passent, ils sont accueillis à bras ouverts par les résidents locaux. On s'est fait accueillir un peu partout avec tellement de générosité, les gens sont curieux d'entendre nos histoires, les gens sont tellement généreux. On s'est fait donner aux Îles-de-la-Madeleine plein de légumes frais, plein de fruits de mer, de homard, de crabe, de palourdes. On s'est même fait donner un vélo!, dit-elle.
Les navigateurs fuiront le froid au cours des prochaines semaines et continueront donc à descendre vers le sud. Comme prochaine destination, peut-être New York. On aimerait bien aller s'ancrer à côté de la Statue de la Liberté! avance-t-elle en riant. Sinon descendre et faire un plus gros bond vers Atlantic City ou Newport.
Celle qui travaille en recherche en foresterie à l'UQAT apprécie ne rien avoir à son agenda pour les prochains mois. Ceux qui me connaissent savent que je suis un peu un bourreau de travail, à remplir mon agenda aux 15 minutes jusqu'à ce qu'il déborde, et là je n'ai plus d'agenda, ce sont les vents et la météo qui décident pour moi. On sait quand on part, mais on ne sait jamais quand on arrive, souligne Sophie Laliberté.
Le voyage n'a pas de date de fin pour le moment, mais les marins pensent passer l'hiver à la chaleur et remonter plus au nord au printemps prochain.