StartUP Nation Ikwe, une formation pour femmes d’affaires autochtones en herbe
Radio-Canada
Un carrefour pour femmes autochtones entrepreneures, une maison d’hébergement pour patients autochtones hospitalisés ou encore un centre de villégiature à sur la Côte-Nord… Ces projets, proposés par des femmes autochtones, pourraient un jour devenir réalité grâce à la formation StartUP Nation Ikwe, qui vise à soutenir la création d'entreprises gérées par des Premières Nations.
Laura Pinette-Audette est une artiste qui s’adonne au perlage. Cette Innue de Maliotenam fabrique des boucles d’oreilles et rêve un jour d’ouvrir son petit magasin. Elle fait partie des quelques participants au séminaire organisé dans le cadre du projet StartUP Nation Ikwe.
Cette initiative portée par l'organisme Femmes autochtones du Québec (FAQ) et la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du Labrador (CDEPNQL) vise à offrir des conseils et des formations aux femmes qui désirent se lancer en affaires, grâce aux conseils avisés d’experts.
Parmi ces experts figure Serge McKenzie, de la Société de Développement économique Uashat mak Mani-Utenam (SDÉUM).
J’ai participé pour faire bénéficier aux participants de ma connaissance du milieu des affaires et de mon expérience en termes de développement économique, explique-t-il.
Selon lui, ce genre d’initiative permet aux communautés de faire la promotion de l’entrepreneuriat autochtone, de mettre au point de nouveaux modèles d’affaires et d’identifier ceux qui ont pu persévérer.
Les projets mis en avant par les précédentes cohortes s’inscrivaient essentiellement dans un modèle d’économie sociale.
L’économie sociale devient un moyen de développement privilégié pour les femmes, car elle vise à conjuguer la finalité sociale et la viabilité économique des projets, par une démarche misant sur la démocratie, la coopération [partenariat], l’autonomie et la prise en charge par les collectivités locales, indique Marie Hanquez, conseillère en économie sociale à la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du LabradorCDEPNQL.
Les participantes ont articulé leurs projets pour combler des besoins et des services pour une clientèle plus féminine, ajoute M. McKenzie. Ainsi, l’équipe de Uashat mak Mani-utenam dans laquelle se trouvait Laura Pinette-Audette voulait lancer Le Carrefour Innu, un lieu de rassemblement pour les femmes entrepreneures de leur communauté.