Revenu Québec: deux travailleurs sur trois envisagent de démissionner
TVA Nouvelles
Revenu Québec pourrait faire face à une vague départs massifs, selon un récent sondage du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui indique que deux personnes sur trois songent à quitter leur emploi si leur présence au bureau est encore exigée.
Près de 45% des répondants au coup de sonde ne sont pas séduits par la présence au bureau, qui leur est exigée deux jours par semaine par le fisc québécois.
«Outre l’absence d’équipement adéquat empêchant l’employé de donner une prestation efficace et satisfaisante, les journées au bureau se déroulent généralement sur la plateforme Teams avec des collègues (et parfois le gestionnaire) en télétravail», a expliqué jeudi par communiqué Guillaume Bouvrette, troisième vice-président du SPGQ.
D’après le syndicat, les employés de Revenu Québec (RQ) manquent d’autonomie professionnelle, une situation qui est au cœur des négociations pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis 15 mois.
Les conditions de travail et la rémunération seraient également «nettement inférieures» à celles du personnel de l’Agence du revenu du Québec, selon le SPGQ.
«Le manque d’autonomie professionnelle de nos membres se conjugue de plus en plus avec la perte d’expertise flagrante du fisc québécois», a avancé M. Bouvrette, qui a pris en exemple les problèmes d’implantation d’un logiciel en sous-traitance.
«Qu’une agence gouvernementale sous-traite sa mission principale plutôt que de former ses employés pour l’effectuer, ce n’est pas seulement démotivant, c’est scandaleux !», a-t-il poursuivi.
Il déplore notamment que le fisc québécois souhaite aussi sous-traiter le recouvrement des créances fiscales.
«Encore une fois, RQ se déleste de sa mission au profit de firmes privées, car l’agence ne parvient pas à retenir ses professionnels en technologies de l’information (TI), faute d’offrir une rémunération concurrentielle», a-t-il mentionné.