Rassemblement à la veille du démantèlement du campement sous le pont Joffre
Radio-Canada
Une quinzaine de citoyens sont rassemblés dimanche à Sherbrooke sous le pont Joffre, où des personnes en situation d'itinérance y ont établi un campement de fortune.
La Ville a donné jusqu'à lundi aux personnes en situation d'itinérance pour quitter les lieux. Déjà, certaines d'entre elles sont parties pendant la semaine.
C'est en raison du temps froid et des risques d'incendie que la Ville, en concertation avec des organismes communautaires, a décidé de procéder au démantèlement du campement.
L'organisateur et bénévole Myshell-Alexandre Chartier se demande ce qu'il adviendra, mardi, de ceux qui n'ont pas encore trouvé de toit ou qui n'ont pas été pris en charge par des organismes. Il déplore le manque d'aide offerte sur le terrain.
On n'a pas vu personne venir en aide au campeur. On voit de temps en temps des travailleurs de rue et de IRIS Estrie, mais je n'ai pas vu personne d'autre, déplore-t-il.
Le chargé de projet à la Table d'itinérance de Sherbrooke, Gabriel Pallotta, affirme toutefois que le travail de terrain n'est pas toujours visible. Il y a beaucoup d'intervenants qui vont se mêler au groupe et on ne les remarquera pas nécessairement, depuis que je suis arrivé il y a une heure, j'en ai déjà vu deux, explique-t-il.
La députée de Québec Solidaire à Sherbrooke, Christine Labrie, a visité le campement samedi et conclut qu'il illustre l'importance d'un meilleur filet social.
« J'ai vu des gens qui n'ont pas d'endroit où aller et qui ne demandent que ça d'avoir un logement abordable, parce qu'ils n'arrivent pas à trouver un logement avec le chèque d'aide sociale qu'ils reçoivent en ce moment. »
Bien qu'elle partage les préoccupations de la Ville et des organismes quant à la sécurité des lieux, elle estime que le démantèlement du campement ça ne va pas régler tous les enjeux de sécurités pour les personnes qui doivent passer la nuit dans la rue.