Rapport sur le logement en Ontario : des conclusions « discutables »
Radio-Canada
Un récent rapport du Groupe de travail ontarien sur le logement abordable relève le besoin de construire 1,5 million de logements dans la province en 10 ans. Mais plusieurs élus remettent en question certaines des recommandations mises en avant pour atteindre cet objectif.
Le maire de Toronto, John Tory, a réagi en conférence de presse mardi à la publication du rapport.
Le problème de l'offre de logements, y compris les logements abordables, ne sera pas résolu uniquement par la construction de plus en plus d'immeubles, a-t-il indiqué.
Selon lui, la responsabilité de la planification urbaine devrait incomber aux élus locaux locaux et aux fonctionnaires locaux, alors que le rapport conseille de donner plus de pouvoir décisionnel à la province.
J'ai eu de longues discussions avec le ministre [des Affaires municipales et du Logement, Steve Clark] et le premier ministre Ford à ce sujet, et je leur ai souligné que ce sont les élus locaux et les fonctionnaires locaux qui savent le mieux comment développer et faire avancer un processus de changement des quartiers dont ils sont responsables, et non le gouvernement provincial, a-t-il indiqué.
Selon lui, le gouvernement provincial peut en revanche appuyer le travail des municipalités.
Il suggère également de rendre plus efficaces les différentes étapes de travail sur les projets immobiliers : Au lieu de demander à 10 personnes de commenter séparément quelque chose, vous les réunissez toutes en même temps et les faites commenter et vous ne laissez pas les dossiers rester sur les bureaux des gens pendant six mois.
John Tory a aussi émis des réserves concernant une recommandation qui vise à limiter le temps passé à consulter le public sur des projets immobiliers. Je ne pense pas que le problème soit le temps que prennent ces consultations, a-t-il affirmé.
Je pense qu’on peut améliorer le temps que prend la mise en œuvre des résultats des consultations, à partir du moment où elles ont été recueillies. Selon lui, la mise en place de consultations virtuelles pourrait aider à alléger le processus.