Réforme de la protection de la jeunesse: des autochtones insatisfaits
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Alors que le gouvernement du Québec a déposé hier son projet de loi réformant la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), des représentants autochtones estiment que celui-ci est «incompatible» avec l’autodétermination des Premières Nations.
En réaction au dépôt du projet de loi, l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) et la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL) ont manifesté leur déception.
Le PL-15 n’est pas à la hauteur de leurs ambitions puisqu’il ne reconnaît pas leur droit inhérent à l’autodétermination en matière de protection de la jeunesse.
Le cadre législatif provincial en matière de protection de la jeunesse ne permet pas, ni dans sa forme ancienne ou actuelle, d’assurer une pleine autonomie aux Premières Nations, explique le chef de l’APNQL, Ghislain Picard.
«Certaines communautés ont fait le choix de développer leur propre loi en matière de services à l’enfance et à la famille et elles ont eu raison de se tourner vers la Loi sur les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis (Loi C-92)», ajoute-t-il.
Si le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, affirme avoir répondu aux recommandActions du rapport de la Commission Laurent avec sa réforme, ce n’est pas l’impression de l’APNQL ni de la CSSSPNQL.
En effet, les commissaires recommandaient au gouvernement du Québec de veiller à supporter le droit à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale en matière de protection de la jeunesse en permettant aux dirigeants autochtones de créer leurs propres lois sur la protection de la jeunesse et de la famille.