Quelle suite pour le Parti populaire de Maxime Bernier?
Radio-Canada
Après avoir récolté 840 000 voix à travers le pays, le Parti populaire du Canada (PPC) et son chef beauceron, Maxime Bernier, peuvent-ils espérer perdurer et devenir une force politique et électorale au pays?
Il est encore marginal parce qu'il n'y a pas d'élu et que le chef n'a pas été élu non plus, lance d’entrée de jeu Frédéric Boily, professeur en sciences politiques à l’Université de l'Alberta.
Il est vrai que le 20 septembre dernier, le parti a récolté 500 000 voix de plus qu'à l'élection fédérale de 2019. C'est plus que le Parti vert du Canada. Mais peut-il espérer augmenter cette proportion?
Le parti a plafonné à 5 % des voix sur l'ensemble du territoire, remarque M. Boily, alors que certains sondages le plaçaient plutôt entre 6 et 9 % au niveau national.
C’est caractéristique de ce genre de parti situé à la droite de la droite, croit le professeur albertain. Généralement, les partis situés aux extrêmes du spectre idéologique assistent à un décalage entre les intentions de vote exprimées et les résultats obtenus le jour du scrutin.
Il n’empêche, les résultats du PPCParti populaire du Canada ne peuvent être sous-estimés, mais ne doivent pas non plus être surestimés, selon l'expert. C’est significatif, sur le plan politique, d'une montée d'un certain discours. C'est en ce sens qu'il faut prendre au sérieux le parti populaire, plutôt que sur sa force électorale.
5 %, c’est non négligeable. Généralement, les partis qui ne sont pas représentés et qui ont moins de couverture médiatique franchissent rarement le 1 % des voix, croit pour sa part Marc-André Bodet, professeur de sciences politiques à l’Université Laval.