Quand le prix d’achat d’un VR ne tient plus…
Radio-Canada
À leur retraite, Hélène Leblanc et Jean-Pierre Dupuis se sont dit qu’un VR motorisé serait le véhicule parfait pour découvrir le Canada et l’est des États-Unis. Ils ont les moyens d’en acheter un tout neuf, à un prix qu’ils jugent acceptable. En février 2021, ils signent donc un contrat avec Roulottes Lévesque pour un VR 2022, construit aux États-Unis, au prix de détail de 135 670 $, taxes comprises.
« Pour nous, on peut dire que c'était une bonne affaire parce que ça tombait dans notre budget. »
Toutefois, six mois après la signature du contrat, le représentant de Roulottes Lévesque, de la région de Québec, annonce au couple que le prix de détail du véhicule sera plus élevé que celui stipulé dans le contrat.
« Il nous a dit : "Il va sûrement y avoir une augmentation de prix. Ça va être sûrement comme 15-16 000 $". »
Comme bien d’autres consommateurs qui ont contacté La facture et qui font affaire avec divers commerçants, le couple se demande comment un concessionnaire peut exiger une hausse de prix alors que son contrat d’achat est signé en bonne et due forme.
La clause 5 écrite au verso du contrat interpelle les Leblanc-Dupuis. Elle indique en résumé que toute augmentation du prix du véhicule récréatif par le constructeur sera ajoutée au prix du présent contrat et sera à la charge de l'acheteur.
Selon le porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC), Charles Tanguay, la clause qui ouvre la porte à cette augmentation est illégale, si on se fie aux différents articles de la Loi sur la protection du consommateur. Et l’avocat qui représente l’Association pour la protection des automobilistes (APA), Hubert Lamontagne, est du même avis.
« Il y a l'article 11.2, qui spécifie exactement que c'est interdit aux commerçants de monter le prix unilatéralement. Un contrat qui a été signé par les deux parties doit être respecté, qu'on soit au Québec ou à l'extérieur de la province, au Canada. »
La direction de Roulottes Lévesque a refusé de nous accorder une entrevue. L’entreprise utilise le contrat type de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec (ACVRQ). Nous lui avons demandé une entrevue et elle a refusé elle aussi.