Procès Laframboise : l’ex-épouse de l’accusé témoigne
Radio-Canada
L’interrogatoire de l'ancienne épouse de Daniel Laframboise, Sandra Rapattoni, s’est terminé lundi après-midi au palais de justice de Rouyn-Noranda.
Une nouvelle étape est donc franchie dans le procès devant juge et jury de Daniel Laframboise, visé par six chefs d’accusation envers trois présumées victimes, y compris des accusations d’agression sexuelle et d’agression sexuelle ayant causé des lésions.
L'interrogatoire de Mme Rapattoni par la Couronne, amorcé lundi matin, a duré un peu moins d’une journée. Elle sera contre-interrogée par la défense prochainement.
Il y a deux chefs d’accusation contre Laframboise concernant chacune des trois victimes alléguées, dont Johanie Bellemare St-Georges, qui a elle-même témoigné. Cette femme de 38 ans a demandé la levée de l’ordonnance de non-publication qui protégeait son identité.
Sandra Rapattoni et Daniel Laframboise ont été mariés pendant plus de 25 ans, jusqu’en 2018, année de leur arrestation.
Initialement visée par sept chefs d’accusation, Mme Rapattoni a vu ceux-ci être abandonnés en octobre 2019. Son avocate plaidait à l’époque qu’elle était d’abord une victime de Daniel Laframboise et non sa complice.
Sandra Rapattoni n’a pas seulement abordé ses rapports et ceux de son ex-mari avec Johanie Bellemare St-Georges, leur ancienne pensionnaire. Elle a aussi lu aux jurés plusieurs courriels que lui aurait envoyés une dénommée Marie-Claude Bégin, décrite comme une chamane.
Mme Rapattoni croit que cette femme, qu’elle n’a jamais rencontrée et avec qui elle a correspondu par courriel pendant plus de dix ans, n’a jamais vraiment existé.
C’est ce qu’elle a déclaré, en pleurs, à la fin de son témoignage, semblant regretter d’avoir cru si longtemps à son existence. Elle n’existe pas, a-t-elle fini par lâcher en sanglots.