Prix de l’essence : les raffineurs américains convoqués par l’administration Biden
Radio-Canada
L'administration Biden, qui accuse les raffineurs américains d'engranger de juteux profits sur le dos des automobilistes, a convoqué jeudi les dirigeants du secteur pour discuter de la meilleure façon de faire baisser le prix de l'essence.
La flambée des prix à la pompe, un symbole de la montée générale des prix, plombe la popularité du président démocrate, qui reproche régulièrement aux géants pétroliers de s'enrichir sans faire d'efforts pour résoudre le problème.
Nous allons avoir une sérieuse conversation avec [les raffineurs] pour voir ce qui peut être fait, a indiqué mercredi la ministre de l'Énergie, Jennifer Granholm, lors d'un point de presse à la Maison-Blanche.
Nous savons que six raffineries ont fermé depuis 2020 [...] et nous voulons leur demander : "est-il possible d'en remettre une partie en route, d'accroître la production?", a-t-elle ajouté.
Ces groupes font de gros profits. Ce n'est donc pas une question de financement, a relevé Mme Granholm. Mais peut-être ont-ils besoin de quelque chose d'autre?
Chevron, Phillips 66, BP ainsi que la puissante fédération du secteur pétrolier API ont confirmé leur présence à cette réunion.
Joe Biden avait aussi inclus la semaine dernière ExxonMobil, Marathon, Valero et Shell dans une lettre appelant les raffineurs à prendre des mesures immédiates. Se faire des marges historiquement élevées en faisant payer les Américains n'est pas acceptable, avait-il alors accusé.
Le secteur pétrolier a contre-attaqué.
Les raffineries américaines fonctionnent déjà à 94 % de leurs capacités, avaient rétorqué l'API et l'association représentant les raffineurs AFPM.