Primes aux infirmières: d'autres travailleurs sous pression révoltés
TVA Nouvelles
Des travailleurs de la santé exclus des primes totalisant 1 G$ offertes aux infirmières tirent à boulets rouges sur le gouvernement Legault, affirmant souffrir de conditions de travail tout aussi défaillantes.
«Je n’en reviens toujours pas ! C’est comme si on était complètement oubliés, c’est insultant», peste Catherine Fizel, technologue en imagerie médicale au CHU Sainte-Justine, à Montréal.
«Nous aussi, on est au bord du gouffre. Et si on enlève l’imagerie médicale ne serait-ce qu’une journée, les urgences ne fonctionnent plus», poursuit-elle.
Mme Fizel est loin d’être la seule qui était outrée lorsque le gouvernement a annoncé des primes de 15 000 $ qui allaient seulement bénéficier aux travailleurs de la catégorie 1 (infirmières, inhalothérapeutes, perfusionnistes, etc.), jeudi.
Dès le lendemain, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS) avait fait une sortie pour réclamer une rencontre d’urgence avec le premier ministre Legault.
«On s’est sentis bafoués et frustrés. On est des intervenants de première ligne, mais on dirait que le gouvernement [n’a d’yeux] que pour les infirmières, les médecins ou les préposés», déplore l’éducateur spécialisé de Québec Maxime Vézina.
Le réseau de la santé du Québec repose sur bons nombres d’emplois qui ont été poussés à leur limite depuis le début de la pandémie, au même titre que les infirmières.
Heures supplémentaires obligatoires, bris de service, départs en congé de maladie prolongé, pénurie de main-d’œuvre... Les travailleurs contactés par Le Journal sont à bout.
«Dans mon département, on a eu plus de temps supplémentaire depuis deux ans que dans les 10 années précédentes combinées», affirme Cédric Villeneuve, technologiste médical à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).