Près de 20% des propriétaires incapables de payer leur hypothèque
Le Journal de Montréal
Près d’un propriétaire canadien sur cinq juge qu’il n’a plus les moyens de payer pour leur logement en raison de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt, démontre un sondage de la Société Financière Manuvie.
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Selon le coup de sonde réalisé à la mi-avril, au moment où le taux directeur a été rehaussé à 1 % par la Banque du Canada - il a depuis été augmenté à 1,5 % en juin -, 18 % des propriétaires croient ne plus être en mesure de payer leur logement.
Pire encore, si les taux devaient continuer à augmenter comme l’a évoqué la Banque du Canada, près d’un propriétaire sur quatre devra se résoudre à vendre sa propriété, laisse entrevoir le sondage.
«Parmi les personnes interrogées, moins de la moitié se dit préparée à la hausse des taux d'intérêt (46 %), de l'inflation (42 %) et des prix des logements (40 %), ce qui souligne à quel point d'autres hausses de ces éléments pourraient être néfastes pour de nombreux Canadiens», peut-on lire dans un résumé des résultats dévoilés par Manuvie.
La hausse continue du coût, avec un taux d’inflation approchant les 7 % au pays, conjugué à la hausse des taux d’intérêt ont laissé pantois de nombreux Canadiens qui semblent pris au dépourvu par cette nouvelle réalité économique post-pandémie.
«Le sondage a révélé que près du tiers des Canadiens admettent ne pas comprendre le fonctionnement de l'inflation et des taux d'intérêt, que près de trois Canadiens sur quatre n'ont pas de plan financier écrit et que près de la moitié n'ont pas de budget pour leur ménage», a souligné Lysa Fitzgerald, vice-présidente aux Ventes à la Banque Manuvie.
«Au cours des dernières années, nous avons vu d'importants changements sur le marché du logement, et en parallèle, nous constatons que les taux d'intérêt et l'inflation augmentent. Tout cela alimente les inquiétudes concernant l'accession à la propriété, l'abordabilité du logement et la santé mentale des Canadiens», a-t-elle ajouté.
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Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.