Poutine juge « positive » la réaction américaine à ses exigences sécuritaires
Radio-Canada
Le président russe Vladimir Poutine juge « positive » la première réaction américaine aux exigences récemment formulées par le Kremlin pour résoudre la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine.
Moscou exige que Washington et ses alliés lui garantissent qu’ils ne vont pas élargir l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vers l'Est ni déployer de systèmes d'armement en Ukraine ou dans des pays situés près des frontières russes.
Les États-Unis ont déjà indiqué qu’ils n’offriraient pas ce type de garanties, mais l’administration Biden a dit être prête à discuter des demandes russes au niveau bilatéral, lors d’une rencontre qui pourrait avoir lieu dès janvier, à Genève.
Lors de sa conférence de presse annuelle, jeudi, le président Poutine a réitéré qu’il ne doit y avoir aucune avancée de l’OTAN vers l'Est, et que Moscou ne tolérera pas de système d'armements occidentaux sur le pas de [sa] porte.
Vous devez nous donner des garanties, et immédiatement. Maintenant, a-t-il insisté.
« Pour l'heure, nous voyons une réaction positive. Nos partenaires américains nous disent qu'ils sont prêts à commencer cette discussion, ces négociations, dès le début de l'année à Genève. »
Cette remarque intervient deux jours après que le maître du Kremlin a menacé l'Occident de « mesures militaires et techniques » si ses revendications n'étaient pas acceptées.
Moscou est soupçonné de préparer une invasion de l'Ukraine, une ex-république soviétique dont une partie du territoire, la Crimée, a déjà été annexée par la Russie en 2014. Plus de 100 000 soldats russes seraient massés du côté russe de la frontière.
M. Poutine a rejeté une fois de plus ces accusations, jeudi, en plaidant que la politique antirusse de l'Ukraine et de ses alliés, notamment dans le cadre de la guerre contre des séparatistes prorusses dans l'Est ukrainien, constitue une menace pour Moscou.