Poutine espère « une solution » dans la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine
Radio-Canada
Vladimir Poutine a dit, mardi, espérer que l'Occident et la Russie trouvent « une solution » à leur crise, tout en accusant Washington d'utiliser l'Ukraine comme un instrument pour entraîner Moscou dans « un conflit armé ».
J'espère qu'au final nous trouverons une solution, même si ce n'est pas facile, a-t-il dit, après avoir estimé que le principal objectif des États-Unis est l'endiguement de la Russie et [que] l'Ukraine est [leur] instrument pour nous entraîner dans un conflit armé, et nous frapper des sanctions les plus dures.
Le président russe n'a fait aucune mention des dizaines de milliers de soldats qu'il a déployés aux portes du territoire ukrainien depuis des semaines, ce qui laisse le monde occidental penser qu'il prépare une nouvelle attaque contre son voisin après celle de 2014.
M. Poutine a dépeint un scénario catastrophe, relevant que si l'Ukraine devenait membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN, elle tenterait par la force de reconquérir la Crimée annexée par la Russie il y a huit ans.
Imaginez-vous, l'Ukraine membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN qui lancerait une opération militaire en Crimée, un territoire souverain russe, a-t-il dit. Et nous quoi? On ferait la guerre à l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN?
Vladimir Poutine a jugé en outre clair que les États-Unis et l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN ont choisi jusqu'ici d'ignorer les préoccupations de la Russie pour sa sécurité, au regard du rejet de ses exigences.
Nous analysons les réponses écrites reçues des États-Unis et de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN [...], mais il est déjà clair que les préoccupations de principe de la Russie ont été ignorées, a dit le président russe après sa rencontre avec le premier ministre hongrois Viktor Orban.
Il a dressé la liste des principales revendications russes : la fin de la politique d'élargissement de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN, l'engagement de ne pas déployer d'armes offensives à proximité des frontières russes et le retrait des positions militaires de l'Alliance sur les frontières de 1997, c'est-à-dire avant que l'organisation n'accueille d'ex-membres du bloc soviétique.
Ignorant nos inquiétudes, les États-Unis et l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN pointent le droit de chaque État à choisir librement comment il veut garantir sa sécurité, a relevé M. Poutine, martelant cependant qu'un autre principe prévoit que personne ne doit renforcer sa sécurité aux dépens des autres.