Plus de demandes d’aides et moins de suicides dans la région
Radio-Canada
La pandémie a eu et continue d'avoir des conséquences notables sur la santé mentale de la population. C'est ce que constatent plusieurs acteurs du milieu dans la région qui rappellent l'importance d'aborder le sujet, sans tabou, en cette 32e édition de la Semaine nationale de prévention du suicide.
Le nombre d'interventions psychosociales a connu une grande augmentation dans la dernière année. Ce sont près de 6000 appels de plus, par année, qui ont été enregistrés aux trois centres de prévention en suicide de la région depuis le début de la pandémie, alors que le nombre de décès liés au suicide est en diminution, selon le directeur général du Centre de prévention du suicide Accalmie à Trois-Rivières, Patrice Larin.
Il précise toutefois que cette tendance à la baisse s’estompe et commence à atteindre un plateau. De nouvelles données plus récentes sont toujours attendues par l’organisme.
« C’est encourageant de voir les statistiques, mais il faut être prudent. Un décès lié au suicide sera toujours un décès de trop. C’est ce qui nous pousse à poursuivre le travail »
Il estime que la collaboration entre le CIUSSS MCQ et les centres de prévention du suicide Accalmie, Drummond et Arthabaska-Érable ont permis de mettre en place un meilleur filet de sécurité et d’être plus rapide dans le déploiement de services depuis cinq ans. La publicité a aussi contribué à ce que la souffrance liée au suicide soit davantage reconnue et a pu favoriser la demande d’aide, selon lui.
« Notre région s’est vraiment démarquée au cours des dernières années. Le travail conjoint nous permet aujourd’hui de voir une amélioration en Mauricie et au Centre-du-Québec »
Le CIUSSS MCQ enregistre aussi une hausse des interventions terrain. Les équipes spécialisées en interventions psychosociales ont été déployées trois fois plus souvent dans la dernière année. Pour le directeur adjoint aux Services sociaux généraux et dépendance du CIUSSS MCQ, c’est la preuve que la pandémie a eu et continue d’avoir des conséquences notables sur la santé mentale de la population.
Jusqu’au 5 février, plusieurs activités sont organisées par les centres de prévention du suicide pour ouvrir le dialogue sur le suicide et offrir des stratégies pour contrôler l’anxiété.
Avec les informations de Magalie Masson