Plus de 80 personnes devant la justice après un viol collectif en Afrique du Sud
TVA Nouvelles
Plus de 80 personnes ont comparu lundi devant un tribunal sud-africain après le viol collectif de huit femmes qui a suscité un immense choc dans ce pays habitué aux crimes violents, sans toutefois être poursuivi pour ces faits précis.
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Jeudi, un gang d'hommes armés s'est introduit sur le tournage d'un clip vidéo et a violé huit jeunes femmes qui faisaient partie du casting, près de Krugersdorp, une petite ville à l'ouest de Johannesburg.
Personne n'a encore été accusé pour ce viol collectif, mais la police a accusé les immigrés clandestins travaillant dans les mines de la région - connus localement sous le nom de Zama Zama - et a arrêté 84 personnes lors d'une descente.
Deux autres suspects ont été tués lors d'une fusillade avec la police et un troisième a été blessé, selon des sources policières.
Lundi, les personnes détenues ont commencé à comparaître devant un tribunal, au motif qu'elles sont entrées illégalement dans le pays et possèdent des biens volés.
Le chef de la police nationale, Fannie Masemola, a précisé qu'une enquête est en cours pour déterminer si ces suspects sont impliqués dans le viol.
Un petit groupe de manifestants s'est rassemblé devant le tribunal pour réclamer justice, avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Pas de caution pour les violeurs», «Suis-je la prochaine?» ou encore «Mon corps n'est pas une scène de crime», a constaté un journaliste de l'AFP.
Lundi, le président Cyril Ramaphosa a décrit ces «horribles actes de brutalité» comme «un affront au droit des femmes et des jeunes filles», estimant que «les violeurs n'ont pas leur place dans notre société».