Pfizer démarre un essai clinique pour un usage préventif de sa pilule anti-COVID
Radio-Canada
Pfizer a annoncé lundi avoir commencé un essai clinique de grande ampleur pour sa pilule anti-COVID, afin de tester sa capacité à réduire à titre préventif les risques d'infection chez l'entourage d'une personne ayant contracté la maladie.
Plusieurs compagnies, dont Merck et Roche, travaillent sur des médicaments de ce type, appelés antiviraux. Ils agissent en empêchant le virus de se répliquer. Leur application peut être double : à la fois permettre aux personnes déjà atteintes de la maladie de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas la développer.
En cas de résultats concluants, nous pensons que ce traitement pourrait aider à arrêter le virus très tôt – avant qu'il ait la possibilité de se répliquer largement – en empêchant potentiellement les cas symptomatiques de la maladie chez ceux ayant été exposés et en freinant le début de l'infection chez d'autres, a déclaré dans un communiqué Mikael Dolsten, directeur scientifique chez Pfizer.
Cette approche est complémentaire par rapport aux vaccins anti-COVID, a-t-il ajouté.
Ce traitement, nommé PF-07321332, a été conçu sous forme de pilule à avaler simplement avec un verre d'eau.
L'essai clinique de phase 2-3 annoncé lundi comptera plus de 2600 participants âgés de 18 ans ou plus. Certains prendront le traitement, administré deux fois par jour pendant 5 à 10 jours, et les autres un placebo.
Le médicament a déjà été testé sur quelques dizaines de personnes afin de démontrer qu'il n'était pas dangereux pour la santé.