Parfum de Guerre froide autour des risques d’«anéantissement nucléaire»
Le Journal de Montréal
NATIONS UNIES | L’humanité n’est qu’à «un malentendu» de l’«anéantissement nucléaire», a mis en garde lundi le secrétaire général de l’ONU, réveillant un parfum de Guerre froide tandis qu’États-Unis, Royaume-Uni et France appelaient la Russie à mettre un terme à sa «rhétorique nucléaire».
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Décrivant des crises qui «s’enveniment, avec des tonalités nucléaires», du Moyen-Orient à la péninsule coréenne et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Antonio Guterres a largement exprimé ses craintes d’une escalade.
«Nous avons été extraordinairement chanceux jusqu’à présent. Mais la chance n’est pas une stratégie ni un bouclier pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire», a-t-il déclaré à l’ouverture d’une conférence des 191 pays signataires du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
«Aujourd’hui, l’humanité est à un malentendu, une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire», a-t-il martelé, estimant qu’un tel «danger nucléaire n’a pas été connu depuis l’apogée de la Guerre froide».
«L’humanité est en danger d’oublier les leçons de l’embrasement terrifiant d’Hiroshima et Nagasaki», a ajouté le chef de l’ONU, qui sera à Hiroshima le 6 août pour l’anniversaire du bombardement.
Une inquiétude partagée par le président de cette conférence qui se tient jusqu’au 26 août au siège des Nations unies à New York. «La menace posée par les armes nucléaires (...) est revenue au même niveau que pendant la Guerre froide», a déclaré l’Argentin Gustavo Zlauvinen.