Paniers de Noël: l’inflation donne du mal aux banques alimentaires
Le Journal de Montréal
Les banques alimentaires font face à une demande criante et en hausse constante pour les paniers de Noël, et s’inquiètent des effets de l’inflation sur les plus démunis.
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« Quand le coût de la vie augmente [il n’est pas rare] que les gens coupent dans leur budget nourriture », remarque le directeur général de Moisson Laval, Jean Gagnon.
Bien au fait de cette réalité, son organisme distribuera 300 paniers de Noël de plus que l’an dernier pour répondre aux besoins, pour un total de 2300.
À la Société de Saint-Vincent de Paul (SSVP), on se prépare aussi à confectionner plus de 5500 paniers, soit une hausse de 20 % depuis 2020, qui seront offerts à Montréal, à Laval et dans Lanaudière.
Scénario semblable chez les Paniers de Suzie, grâce à qui 645 familles – 100 de plus que l’an dernier – recevront une épicerie personnalisée d’au moins 500 $.
« Les gens sont très généreux. Mais si on amassait le double, on aurait la demande pour distribuer les paniers en plus », soupire Suzie Roy, à l’origine de cette initiative qui couvre le sud du Québec.
Presser le citron
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.