Ottawa assure des portes de sortie pour les Canadiens en Ukraine
Radio-Canada
En cas d’une incursion militaire russe en Ukraine, les citoyens canadiens qui s’y trouvent pourraient fuir par quatre pays limitrophes.
La ministre canadienne des Affaires étrangères a préparé un plan de contingence pour faciliter la sortie des ressortissants canadiens du pays en cas d’urgence.
Ces derniers jours, Mélanie Joly a obtenu des assurances de ses homologues de la Pologne, de la Roumanie, de la Hongrie et de la Slovaquie. Si des Canadiens tentent de quitter l’Ukraine en catastrophe, ils pourront entrer dans ces quatre pays sans entrave, confirme le bureau de la ministre.
Ottawa est aussi en discussion avec un autre pays voisin, la Moldavie, pour s’assurer que ses frontières soient aussi ouvertes aux Canadiens qui seraient forcés de fuir en raison d’une invasion de la Russie en Ukraine.
Le gouvernement canadien demeure méfiant face aux intentions du Kremlin, qui a évoqué mardi un retrait de troupes le long de la frontière ukrainienne.
« Nous savons que la Russie a amassé plus de 100 000 soldats le long de la frontière ukrainienne. La menace est réelle et imminente. »
J’ai pris connaissance des propos du président Poutine concernant ses intentions. J’appelle la Russie à montrer des preuves de cette désescalade et à s’engager dans des discussions diplomatiques. Toute nouvelle invasion de l’Ukraine entraînera des conséquences rapides et graves, notamment des sanctions économiques coordonnées, a ajouté la ministre Joly dans une déclaration envoyée à Radio-Canada.
Même si les tensions sont encore vives et qu’Ottawa a exhorté ses citoyens à quitter l’Ukraine, ils sont encore nombreux dans le pays. Huit cents ressortissants canadiens ont formellement signalé être en sol ukrainien, mais les responsables du gouvernement pensent qu’ils sont beaucoup plus nombreux.
Mike O’Leary, un Canadien qui vit en Ukraine depuis sept ans et qui travaille dans le domaine médical, n’est pas inquiété outre mesure par l’escalade des tensions. L’homme de 34 ans est installé dans l’ouest du pays dans la ville de Lviv, loin de la zone de conflit. Il se sent en sécurité. Les choses sont très calmes. Les gens vivent normalement, comme si de rien n’était, explique-t-il.