Omicron risque de mettre le système hospitalier « à genou »
Radio-Canada
Les responsables des principaux hôpitaux et de la santé publique de la grande région de Québec lancent un énième appel au sens des responsabilités des Québécois alors que le variant Omicron fait craindre le pire dans les urgences.
Lors d'un point de presse conjoint de plus d’une heure, les autorités sanitaires ont demandé à la population de réduire les contacts sociaux.
La journée de jeudi a été marquée par un record de nouveaux cas de COVID-19 au Québec, tout comme dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalachestout comme dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Je n'ai jamais senti le système aussi fragile, laisse tomber le Dr Mathieu Simon, chef des soins intensifs à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de QuébecIUCPQ).
Il invite la population à faire preuve de jugement à l'approche des Fêtes.
« Avoir 10 personnes à table pendant le réveillon de Noël, c'est un risque qui est majeur. Chaque personne atteinte de l'Omicron va générer cinq nouvelles infections. »
Le Dr Simon ne prône pas pour autant un retour des mesures sanitaires plus strictes. Je suis très fier que le débat se fasse maintenant au niveau de l'individu plutôt qu'avec des mesures sanitaires lourdes comme des confinements et des couvre-feux et autres choses. On vit dans un monde de liberté et d'individualité. Il appartient à l'individu de prendre la liberté de faire la bonne chose.
La vaccination et la réduction des contacts sociaux sont les deux principaux moyens pour la population d’infléchir la courbe des nouvelles infections. Bien que certaines études tendent à démontrer que le variant Omicron enverrait moins de gens à l’hôpital, le Dr Simon fait valoir que la progression fulgurante des cas risque néanmoins de submerger le système hospitalier.
C'est l'amplification sans fin des cas qui va finir par faire déborder le système. C'est pas le temps de rentrer dans le débat de si l'Omicron est plus ou moins virulent, on le saura dans plusieurs semaines. On espère qu'il ne l'est pas trop, mais même s'il ne l'était pas trop, la volumétrie de patients va faire que le système va être mis à genou.
Le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale, le Dr André Dontigny, comprend le besoin des gens de se réunir à Noël après deux années éprouvantes. Il invite toutefois les Québécois à ne pas multiplier les rassemblements.