Omicron: pourquoi attendre à lundi pour de nouvelles mesures?
Le Journal de Montréal
Au lendemain du resserrement des mesures sanitaires par Québec, le Dr Alain Vadeboncoeur pense que le gouvernement aurait pu implanter les restrictions plus rapidement plutôt que d’attendre à lundi.
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«Je me suis demandé pourquoi ça ne commençait pas vendredi, surtout si on parle des partys de bureau. On sait qu’il y a eu des cas de contamination. Pourquoi ne pas commencer un peu plus tôt étant donné qu’on sait que le variant double tous les deux jours, deux jours et demi? C’est certainement une question de jours, pas de semaines», a estimé l’urgentologue à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM).
Bien qu’il comprenne qu’il peut parfois être difficile d’agir rapidement, le Dr Vadeboncoeur est d’avis qu’une partie des mesures aurait pu entrer en vigueur plus tôt.
«Par exemple, pour les partys je pense que ça aurait pu être une idée. Il y a quand même probablement beaucoup de partys de bureau. J’imagine que les gens ont agi d’eux-mêmes. J’ai vu autour de moi quand même assez d’annulations spontanées d’activités», a-t-il dit.
À savoir si Québec va assez loin pour endiguer réellement le variant Omicron, le Dr Alain Vadeboncoeur pense que le resserrement est «assez significatif», mais que l’adhésion de la population sera déterminante pour la suite des choses.
«Évidemment, ça va dépendre dans quelle mesure les gens vont [suivre les consignes]. [...] On peut se questionner sur est-ce que ça aurait pu être fait plus tôt? Est-ce que ça aurait pu être différent? Actuellement, je pense qu’on est face à une menace et face à une mesure il faut se mobiliser, agir», a-t-il noté.
«Je pense que les gens doivent vraiment se conscientiser sur ce qui s’en vient et donc respecter minimalement [les mesures], faire le moins de rassemblements possible et si on les fait, bien les faire avec des précautions», a ajouté le Dr Vadeboncoeur.
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