Nouveaux tarifs du transport collectif : l’ARTM veut accompagner, et non contraindre
Radio-Canada
Avec la deuxième phase de sa grande refonte tarifaire qui entre en vigueur vendredi, le 1er juillet, l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) veut simplifier une structure qui avait parfois des allures labyrinthiques. Et plusieurs aspects de cette réforme seront mis en place sous la forme d'un accompagnement des voyageurs, plutôt que par la contrainte.
Un grand ménage attendu depuis 40 ans : voilà comment l'ARTM décrit cette deuxième phase de sa réforme tarifaire, alors que les trois grandes villes de la région métropolitaine (Montréal, Longueuil et Laval) adopteront à leur tour les nouvelles règles déjà en vigueur depuis un an dans les villes périphériques.
Au menu, une grande simplification des grilles tarifaires, entre autres changements. Nous passons de plus de 750 titres de transport à une centaine, mentionne Simon Charbonneau, porte-parole de l'agence, en entrevue téléphonique.
Auparavant, le transport collectif, dans la grande région montréalaise, était gangrené par un cumul de grilles tarifaires, avec 11 instances et 4 sociétés de transport qui dictaient chacune leurs prix.
Désormais, la carte tarifaire de l'ARTM passe de huit à quatre zones, et le coût du billet sera calculé en fonction de la zone dans laquelle circulent les voyageurs, plutôt qu'en fonction du territoire de la société de transport où ils se trouvent.
Sur le territoire de l'île de Montréal, par exemple, qui représente la zone A, un titre de transport Tous modes A permettra de prendre l'autobus, le métro, le train de banlieue et le Réseau express Montréal (REM), lorsque ce dernier sera en service.
Là où les choses pourraient se compliquer, c'est qu'il sera désormais interdit de prendre le métro à Montréal et de descendre à la station Longueuil, ou aux trois stations situées à Laval, sans disposer d'un titre Tous modes AB, les deux banlieues étant situées en zone tarifaire B.
Jusqu'à maintenant, les voyageurs pouvaient pourtant agir de la sorte en utilisant seulement un titre de transport de la Société de transport de Montréal (STM), mais devaient payer un surplus s'ils souhaitaient effectuer le trajet inverse, soit partir de Laval ou de Longueuil pour se rendre dans la métropole.
Comment vérifiera-t-on la validité des titres de transport de centaines, voire de milliers de personnes qui se rendent en banlieue via le métro?