Nos océans renfermeraient davantage de secrets que la Lune
Radio-Canada
En cette Journée mondiale des océans, il est étonnant de constater que les scientifiques en savent davantage sur la cartographie de la Lune et de Mars que sur celle des océans sur la Terre.
Pourtant, ces fonds marins peuvent nous en apprendre beaucoup, assure Alexandre Normandeau, géologue des fonds marins à la Commission géologique du Canada.
Pendant que la technologie spatiale a permis de scruter le moindre grain de poussière sur des astres lointains, il est encore difficile de déterminer ce qui se passe dans les eaux de notre propre planète, se désole le géologue.
En fait, nous en connaissons moins de 25 %. Ça laisse beaucoup de place à l’exploration. On découvre toujours quelque chose de nouveau, a mentionné le chercheur en entrevue à l'émission L’Heure de pointe Acadie, mercredi.
Le principal problème est directement lié aux méthodes de recherche. Les navires et l’équipement sont très dispendieux, quand ils sont disponibles. Par exemple, le Canada est en train de reconstruire sa flotte océanographique de la Garde côtière, précise Alexandre Normandeau.
Le scientifique s’intéresse surtout aux changements des fonds marins. C’est pourquoi une cartographie avec le passage régulier d’échosondeurs à haute résolution est privilégiée. Si l’on parvient à voir le moindre changement d’une ville grâce à Google Maps, il ne verrait pas pourquoi on ne pourrait pas en faire autant avec les océans, compare-t-il.
Par exemple, saviez-vous que des avalanches sous-marines peuvent survenir sur les côtes du Canada Atlantique?
Ce sont les carottes de sédiments qui peuvent nous en dire beaucoup sur les phénomènes particuliers que sont les avalanches sous-marines et les glissements de terrain.
Ces phénomènes sont susceptibles de se produire partout où il existe une pente, de la même façon qu’une avalanche de neige peut dévaler une montagne.