Municipalité coincée entre croissance économique et préservation de l’environnement
Radio-Canada
La ville de Saint-Jean-sur-Richelieu passera en 2022 le cap des 100 000 habitants. Comme plusieurs autres municipalités en pleine croissance, elle doit concilier les pressions de développement avec le besoin de préserver une certaine qualité de vie, reconnaît le maire sortant, Alain Laplante.
La protection du territoire, actuellement, c'est l'enjeu central de la campagne électorale à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le maire, lui, se veut un défenseur de l’environnement. En 2017, je suis arrivé avec une vision un peu avant-gardiste, où on doit protéger nos terres agricoles, raconte M. Laplante. Notre vision clashe avec les élus qui sont majoritaires, pas juste à Saint-Jean, mais partout au Québec, où on met beaucoup de pression sur le gouvernement pour qu'il donne les autorisations plus rapidement.
Il estime que beaucoup d’espaces peuvent encore être utilisés pour développer la ville sans qu’il soit nécessaire d’empiéter sur les terres agricoles ou les milieux naturels.
Il y a plein de choses qui peuvent être faites pour poursuivre le développement de la ville en profitant des infrastructures existantes plutôt que de dézoner les terres agricoles, dézoner les golfs et détruire les boisés.
Son adversaire, Andrée Bouchard, est pragmatique. Il faut parler aux développeurs, avance-t-elle. Mme Bouchard pense que la ville stagne. Depuis quatre ans, c'est comme si le développement économique s’était arrêté, soutient-elle. On est en train de devenir une grande ville et ça entraîne les effets pervers qui viennent avec.
La candidate de l’Équipe Andrée Bouchard estime que Saint-Jean doit attirer des entreprises et des industries, notamment en développant la zone de l’aéroport, sous-utilisée, selon elle.